Montréal, le 9 septembre 2015 - Le Grand Antonio a retrouvé sa place de prédilection dans Rosemont–La Petite-Patrie lorsque le maire de l'Arrondissement, François William Croteau, a dévoilé une plaque commémorative en son honneur sur l'un des bancs du parc Beaubien. Le maire était accompagné d'Élise Gravel, auteure et illustratrice du livre jeunesse Le Grand Antonio et de Sylvain Laquerre, photographe et biographe du légendaire personnage.
« Reconnu internationalement pour sa force spectaculaire, le Grand Antonio a marqué l'imaginaire québécois. Comme il habitait le quartier et que les résidants parlent encore de lui, nous trouvions important de le rappeler à notre souvenir sur les lieux qu'il fréquentait en fin de vie », a indiqué le maire François William Croteau.
Les résidants du quartier avaient en effet l'habitude de le croiser sur la rue Beaubien, à proximité du parc. Malgré son imposante stature et son allure marginale, il savait amadouer les petits et les grands qui s'arrêtaient pour écouter ses anecdotes et acheter les photos autographiées de ses jours de gloire.
Cet homme plus grand que nature a inspiré plusieurs artistes Montréalais. L'auteure Élise Gravel est d'ailleurs venue lire son livre sur l'illustre personnage aux enfants présents lors de l'événement. Sylvain Laquerre, ami du célèbre colosse, a parlé de la personnalité du Grand Antonio et du mythe que ce dernier aimait bien entretenir. Soulignons que le groupe Mes Aïeux a aussi consacré une chanson au Grand Antonio sur son album La ligne orange.
Les origines d'Antonio Barichievich demeurent incertaines, mais il semble qu'Anton Baričević serait né en Croatie en 1925 et qu'il aurait immigré au Canada en 1946 après la Seconde Guerre mondiale. Ce géant de 1,93 m (6,4 pi.) s'est fait connaître en participant à des épreuves de force hors du commun : cité dans le Livre des records Guinness pour avoir tiré un train de 433 tonnes sur une voie ferrée, il est aussi connu pour avoir déplacé une voiture avec ses cheveux et surtout tiré quatre autobus bondés de passagers. Il a également travaillé comme lutteur professionnel, ce qui le mènera aux quatre coins du monde. Il a même obtenu quelques rôles au cinéma, entre autres, dans le film La guerre du feu.
Après une vie spectaculaire, il s'est éteint dans la pauvreté en septembre 2003. Il avait 77 ans. Sa mort a soulevé une vague de sympathie chez les résidants qui ont été nombreux à déposer des gerbes de fleurs sur le banc qu'il occupait fréquemment.