Le comité consultatif d'urbanisme de l'arrondissement autorise la démolition et la reconstruction de l'école Baril mais exige une meilleure intégration des éléments architecturaux significatifs du bâtiment d'origine
31 octobre 2014
Montréal, le 31 octobre 2014 - M. Réal Ménard, maire de l'arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve et responsable du développement durable, de l'environnement, des grands parcs et des espaces verts au comité exécutif de la Ville de Montréal, et M. Éric Alan Caldwell, conseiller d'Hochelaga et président du comité consultatif d'urbanisme de l'arrondissement, annoncent que le comité autorise la démolition et la reconstruction de l'école Baril, située aux 3571-3603, rue Adam, à condition que des efforts supplémentaires soient consentis au niveau de l'intégration d'éléments architecturaux du bâtiment d'origine.
Lors de la séance publique du 29 octobre dernier, les membres du comité consultatif d'urbanisme et le public ont pris connaissance du projet de reconstruction proposé par la CSDM et de la recommandation de la Direction de l'aménagement urbain et des services aux entreprises de l'arrondissement, avant d'entendre les questions du public. Au terme des délibérations du comité et en tenant compte des critères énoncés dans le règlement applicable (RCA02-27006), incluant les oppositions reçues et l'énoncé patrimonial, les membres en sont venus à la conclusion qu'il fallait offrir une école saine aux enfants du quartier tout en s'assurant d'honorer la valeur architecturale et historique de l'école Baril.
Le maire de l'arrondissement, M. Réal Ménard, a tenu à rappeler que le dossier soumis par la CSDM faisait état de nombreuses démarches entreprises depuis une douzaine d'années dans le but de rendre le bâtiment salubre, tout en assurant la conservation du bâtiment d'origine. «Notre responsabilité, comme arrondissement, c'est de veiller à la préservation de notre patrimoine historique et architectural, mais en s'assurant d'abord et avant tout de la sécurité et de la santé des citoyens. Or, les avis divergents des professionnels externes et de la Direction de santé publique de Montréal, quant aux solutions à mettre en œuvre pour assurer l'achèvement et l'intégrité du projet, et l'impossibilité de garantir la mise en place d'un environnement sain et sécuritaire pour les usagers du bâtiment à moyen et long terme, ont dû être pris en considération dans ce dossier. Compte tenu de l'état de contamination avancé de l'école Baril, la reconstruction est un choix éclairé», a expliqué le maire Réal Ménard.
Dans sa décision, le comité a reconnu que le projet de reconstruction présenté par la CSDM avait beaucoup évolué depuis sa première version et qu'il s'inspirait du bâtiment existant aux niveaux de l'implantation et de la volumétrie, dans son désir de rétablir la présence significative de l'institution au sein du quartier. Mais le comité a tout de même jugé que cela n'était pas suffisant. «L'arrondissement, tout comme la Direction de la culture et du patrimoine de la Ville de Montréal, convient de la valeur patrimoniale et historique de l'école Baril. L'arrondissement convient également qu'on ne peut laisser des enfants et le personnel enseignant évoluer dans un environnement contaminé. Le projet de reconstruction est de bonne qualité et l'aboutissement d'un dialogue entre l'arrondissement et la CSDM. Nous croyons toutefois qu'il est de notre devoir d'exiger que davantage soit fait au niveau de la préservation et de l'intégration d'éléments architecturaux d'origine. Le projet de reconstruction devra donc retourner en révision architecturale devant le comité consultatif d'urbanisme avant que le permis de reconstruction soit octroyé. Il est important de souligner que cette démarche n'aura aucune incidence sur la date d'émission prévue du permis de reconstruction», a insisté le conseiller d'Hochelaga et président du comité consultatif d'urbanisme, Éric Alan Caldwell.
Les modifications demandées au projet de reconstruction :
De souligner davantage le couronnement de la nouvelle école, qui semble encore trop discret comparativement à celui du portail récupéré, et ceci afin de marquer la distinction entre la base, le corps et le couronnement du bâtiment et ainsi rappeler la composition tripartite originale de l'école Baril;
De soumettre un plan d'aménagement paysager complet pour l'ensemble du terrain non construit, réalisé par un architecte paysager; De préciser davantage l'utilisation, le traitement et l'aménagement de l'ensemble du parvis de l'école Baril en déterminant la limite entre l'espace privé et l'espace civique;
De fournir un relevé photographique du portail conservé incluant le couronnement et les détails architecturaux avant l'émission du certificat d'autorisation de démolition;
De présenter, avant l'émission du permis de construction, le projet de reconstruction en révision architecturale à une séance ultérieure du comité en incluant un scénario du prolongement des arches jusqu'au sol du portail conservé;
Qu'aucune sortie de ventilation ou autre équipement mécanique ne soit installé sur les façades des bâtiments.