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L'EXPROPRIATION DE SON CLOS DE VOIRIE FORCE LE SUD-OUEST À CESSER SES ACTIVITÉS DE COMPOSTAGE

23 mai 2014

Montréal, le 23 mai 2014 - Seul arrondissement à faire le compostage de toutes ses matières vertes, le Sud-Ouest devra malheureusement se résoudre, dans un avenir rapproché, à mettre fin à cette pratique faute d'espace. Une douzaine d'entreprises ne pourront donc plus venir y déposer gratuitement des matières organiques. En effet, la reconstruction de l'échangeur Turcot a forcé l'expropriation de son clos de voirie principal, situé dans la rue Eadie. En plus des bureaux et ateliers, on y trouve des équipements et outils de toutes sortes et des matériaux nécessaires à l'entretien des infrastructures, comme des tuyaux d'aqueduc et d'égout, des plaques d'acier, des barrières, du gravier, de la terre d'excavation, etc.

 « Nous allons perdre environ la moitié de l'espace dont nous disposons présentement », a observé le maire, Benoit Dorais. « Cette situation se traduira par un effet domino qui nous force à réévaluer notre manière d'organiser les opérations au clos d'horticulture (où se trouve le site de compostage) et à revoir l'utilisation des surfaces qui demeureront disponibles », a ajouté le maire, rappelant que ce service ne fait pas partie de la mission première de l'Arrondissement. « Nos employés cols bleus seront relocalisés dans des roulottes de chantiers pour plusieurs années, en attendant la construction du nouveau clos qui regroupera toutes nos activités,», a précisé le maire qui ajoute que la reconstruction de Turcot fait bien des perdants.

Accommodement temporaire
Une rencontre avec un des partenaires particulièrement affecté par cette situation, Compost Montréal, doit avoir lieu dans les prochains jours dans le but d'accompagner l'entreprise dans ses recherches de solutions. « Aucune solution qui entraînerait des retards dans les opérations ou une augmentation des coûts des services aux 72 000 citoyens du Sud-Ouest ne peut être envisagée. Nous ne pouvons que proposer des accommodements à très court terme », a prévenu le maire Dorais.

Le site de compostage actuel bénéficiait d'une tolérance exceptionnelle de la part du ministère de l'Environnement en ce qui a trait à son aménagement. « La création d'un nouveau site nécessiterait l'achat et l'aménagement d'un autre terrain ainsi que des démarches laborieuses auprès du Ministère, ce qui engendrerait des coûts exorbitants », a fait valoir le maire Dorais. « Ce ne serait pas responsable de la part de l'Arrondissement d'aller dans ce sens, dans le contexte où, d'ici cinq ans, nous aurons mis en place les équipements adéquats à l'échelle métropolitaine pour gérer les matières putrescibles », a indiqué le maire.

De plus, du point de vue de l'équité fiscale, il ne serait pas normal selon lui que le Sud-Ouest assume seul tous ces nouveaux coûts pour accommoder des organismes et des entreprises dont une grande partie des matières proviennent de l'extérieur de l'arrondissement.

Des délais rapprochés
Le site de compostage actuel devra être libéré d'ici un an. Cependant, le plan d'arrêt est échelonné sur plusieurs mois pour permettre aux matières de compléter le cycle de digestion biologique qui mène au final à la production de compost. Cela implique nécessairement que l'on cesse rapidement d'y déverser de nouveaux résidus. C'est pourquoi l'Arrondissement a avisé il y a trois mois la dizaine d'entreprises qui profitaient de ce service gratuitement que, malheureusement, il devait cesser d'accepter leurs résidus organiques.