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Marie-Andrée Mauger

Marie-Andrée MaugerMarie-Andrée Mauger

Élue pour la première fois en 2013, Marie-Andrée Mauger est conseillère d'arrondissement dans l'arrondissement de Verdun, district Desmarchais-Crawford.

 

Pourquoi vous êtes-vous lancée en politique municipale?

Je n'aurais jamais pensé m'impliquer en politique. En 2009, lorsque mon voisin s'est présenté aux élections municipales, ça m'a amenée à réfléchir sur l'engagement politique. Au moment où j'ai décidé de m'impliquer, je travaillais sur un projet documentaire portant sur la vitalité des régions du Québec en lien avec les forêts nourricières. Je me suis dit qu'au lieu de porter cette vision de l'aménagement durable aux quatre coins du Québec, je pourrais me concentrer sur Verdun. L'engagement politique m'est apparu comme une façon différente de prendre la parole et d'investir un lieu de pouvoir afin de participer à la destinée de mon arrondissement et de ma ville.

 

Quels sont les enjeux municipaux ou sociaux qui vous tiennent à cœur?

Les enjeux de participation citoyenne, de protection de l'environnement, d'habitation et de mobilité sont au cœur de mes préoccupations. Favoriser une vie de quartier riche et animée avec des commerces et des services de proximité. En fait, c'est une vision axée sur des milieux de vie complets. Verdun et la Ville de Montréal connaissent un grand essor, mais ce n'est pas tout le monde qui en profite. Je pense entre autres aux personnes mal logées. L'équité sociale est également une grande préoccupation.

 

Est-ce qu'il y a un projet que vous aimeriez réaliser dans votre arrondissement?

Il y a plusieurs projets! Celui qui me tient le plus à cœur est le projet d'habitation sociale sur les lots vacants du boulevard Gaétan-Laberge. Verdun compte peu de logements sociaux, soit environ 5 % des habitations. Traditionnellement, Verdun comptait beaucoup de logements privés abordables, mais avec le quasi plein emploi et la croissance économique marquée, la pression sur le logement est très forte. Pour beaucoup de locataires, la situation est très stressante. Le palier municipal ne détient pas toutes les clés pour améliorer cette situation, mais on a le devoir de faire tout ce qu'on peut, car le logement est la pierre d'assise d'une communauté mixte et dynamique; cet aspect ne peut être mis de côté.

 

Dans votre rôle d'élue, qu'est-ce qui vous essouffle et qu'est-ce qui vous donne du souffle?

La charge est essoufflante par moments! Entre la multitude d'enjeux qui m'interpellent, le souci de tenir mes engagements, la participation à des comités et commissions de travail, une présence active sur le terrain et dans les médias sociaux et le suivi des demandes citoyennes et des courriels, je me sens par moments submergée. En même temps, cette diversité de tâches nourrit ma pensée, ouvre de nouveaux horizons et donne une perspective d'ensemble à la façon dont j'aborde les gens, les enjeux et les projets que je porte. Ce qui nous essouffle est aussi ce qui nous donne du souffle. C'est ça qui fait que mon travail est si riche! Notre travail d'élu.e ne vient pas avec un mode d'emploi. Notre engagement est aussi grand qu'on le veut. C'est un défi d'apprendre à gérer tout ça de façon équilibrée.

 

Selon vous, qu'apportent les femmes en politique?

La présence des femmes en politique enrichit la diversité des points de vue. On a besoin des femmes. On a besoin de personnes qui portent une variété d'expériences et d'expertises. Cette diversité est plus exigeante, car on n'est pas dans la pensée unique, mais c'est garant d'une meilleure représentation de la population montréalaise.

 

Qu'est-ce que les citoyennes et les citoyens devraient savoir sur la politique municipale?

Les citoyen.nes ont plus de pouvoir qu'ils ne le pensent! Leurs questions en conseil, leurs représentations auprès des élu.es et leur participation aux consultations ont un effet sur la prise de décision. Ce n'est pas toujours perceptible sur le champ, mais les idées exprimées font leur chemin dans la tête des fonctionnaires et des élu.es.

 

Quels sont les éléments clés pour faire de Montréal une ville égalitaire?

Je pense que pour faire de Montréal une ville égalitaire, il faut miser sur la représentation de la population montréalaise dans toute sa diversité. C'est important que les élu.es reflètent la composition de la population montréalaise. Certains groupes sont plus difficiles à rejoindre, mais il faut y consacrer du temps et des efforts pour être inclusif et le plus représentatif possible de la population montréalaise.

 

Quelle est la Montréalaise ou le groupe de Montréalaises qui vous inspirent?
J'ai beaucoup d'admiration pour Phillys Lambert, qui a grandement contribué à sauvegarder le visage de Montréal à une époque où il était à la mode de tout raser. Madame Lambert a osé mainte fois prendre la parole dans des contextes qui lui étaient défavorables et a su exercer une grande influence pour protéger le patrimoine et l'architecture de Montréal. Elle possède une vision, une audace et une solidité qui sont très inspirantes.

 

Quel est votre lieu préféré à Montréal?

Les berges de Verdun sont mon lieu préféré à Montréal. Ce sont plusieurs kilomètres d'espaces verts publics le long du Saint-Laurent. C'est un accès à l'eau en milieu urbain, un accès à la nature en ville, un joyau qui améliore la qualité de vie.