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Valérie Patreau

Valérie Patreau, photo: Lachérie photographieValérie Patreau, photo: Lachérie photographie

Élue pour la première fois en 2017, Valérie Patreau est conseillère d'arrondissement dans l'arrondissement d'Outremont, district de Joseph-Beaubien.

 

Pourquoi vous êtes-vous lancée en politique municipale?

La politique m'a toujours intéressée et j'ai toujours été engagée socialement. J'ai fait partie du groupe Ingénieurs sans frontières, présidé mon association étudiante à Polytechnique, siégé au conseil d'administration du centre communautaire de Côte-des-Neiges et me suis investie au comité des parents des écoles de mes enfants et dans quelques organismes communautaires, comme Outremont en Famille. J'ai fait le saut en politique après avoir été approchée par des élu.es. Ce qui m'intéresse dans la politique municipale, c'est qu'on est proche de gens comme nous : on rencontre nos voisins, on leur parle. C'est une expérience très enrichissante et nous pouvons améliorer les choses concrètement.

 

Quels sont les enjeux municipaux ou sociaux qui vous tiennent à cœur?

L'ambiance du quartier et les infrastructures municipales ont ma priorité. Je crois aussi qu'il faut intégrer une approche scientifique dans nos façons de faire. Comme diplômée en ingénieurie aérospatiale, je connais l'importance d'une démarche logique et analytique, et les avantages de travailler avec des données et des mesures qui ont de l'impact.

 

Est-ce qu'il y a un projet que vous aimeriez réaliser dans votre arrondissement?

Je suis intéressée à bonifier les infrastructures sportives et les chalets des parcs dans mon arrondissement, améliorer la mobilité et la gestion des matières résiduelles, et surtout diminuer les gaz à effet de serre, dans un contexte de transition écologique. J'ai aussi travaillé à mettre en place une politique de ruelles vertes, qui commence à porter fruit.

 

Dans votre rôle d'élue, qu'est-ce qui vous essouffle et qu'est-ce qui vous donne du souffle?

Je suis un peu essoufflée par la lourdeur de la machine administrative. J'aimerais aller plus vite et offrir plus de services dans mon arrondissement, mais ce n'est pas toujours facile, car les équipes sont petites et les budgets restreints.

Ce qui me donne de l'énergie, c'est le soutien de mon équipe et du parti. On discute, on se motive et on prend des décisions en équipe. Je me sens aussi proche des citoyennes et des citoyens, avec qui je m'efforce d'entretenir une relation ouverte et transparente.

 

Selon vous, qu'apportent les femmes en politique?

La politique a toujours été un domaine très masculin. Avoir des femmes permet de faire avancer des dossiers différents, de faciliter l'implication citoyenne, de nuancer les messages, de faire les choses différemment.

Quand les femmes sont en charge, il y a des changements concrets. Par exemple, les infrastructures sportives et l'aménagement des espaces publics sont davantage adaptés aux filles et aux femmes. L'analyse différentiée selon les sexes et intersectionnelle (ADS+) nous permet de penser les choses différemment.

 

Qu'est-ce que les citoyennes et les citoyens devraient savoir sur la politique municipale?

La politique municipale est une politique de proximité. Les élu.es sont accessibles pour rendre la vie des gens plus facile et résoudre leurs problèmes du quotidien. Nous nous occupons autant d'embellir les quartiers, de l'aménager, que de ramasser les poubelles.

 

Quels sont les éléments clés pour faire de Montréal une ville égalitaire?

Du point de vue municipal, on doit s'assurer d'avoir une parité parmi les élu.es et dans les emplois. À ce sujet, je ne suis pas contre les quotas pour ancrer les choses. Il faut aussi nommer les femmes aux meilleurs postes - pas seulement dans des postes honorifiques. Elles doivent avoir des postes qui leur permettent d'avoir une réelle influence et participer aux décisions importantes.

 

Quelle est la Montréalaise ou quel le groupe de Montréalaises qui vous inspirent?

J'aime beaucoup deux grandes militantes dotées d'une vision de société : Laure Waridel et Françoise David. J'ai eu l'occasion de travailler avec Laure et elle est très inspirante. Madame David a une façon consensuelle de faire. Elle ne confronte pas les gens, elle a de l'empathie pour les autres, même ses opposants. Et elle essaie de faire avancer les décisions à différents niveaux.

 

Quel est votre lieu préféré à Montréal?

J'aime beaucoup le Mont Royal. Majestueux et central, avec ses perspectives sur toutes les parties de l'île, j'adore m'y promener au moins une fois par semaine.