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Sophie Thiébaut

Sophie Thiébaut, photo: Lachérie photographieSophie Thiébaut, photo: Lachérie photographie

Élue pour la première fois en 2009, Sophie Thiébaut est conseillère d'arrondissement dans l'arrondissement de Sud-Ouest, district de Saint-Henri-EstPetite-BourgognePointe-Saint-CharlesGriffintown.

 

Pourquoi vous êtes-vous lancée en politique municipale?

On est venu me chercher à la suite de mon implication dans la mobilisation entourant l'échangeur Turcot en 2008, lors des consultations du Bureau d'audience publique en environnement (BAPE). Sans cette invitation, je n'aurais jamais pensé à faire le saut. Je crois que je n'aurais jamais osé, surtout en tant qu'immigrante.

 

Quels sont les enjeux municipaux ou sociaux qui vous tiennent à cœur?

La priorité, c'est l'environnement dont on ne parle pas suffisamment. C'est sûr qu'il faut diminuer les gaz à effet de serre en valorisant les transports collectifs, mais je crois qu'il faut aussi repenser l'urbanisme et l'aménagement de notre ville pour faire face aux importantes vagues de chaleur, aux pluies torrentielles, au ruissellement des eaux, etc. Toutes les décisions prises par la Ville à cet effet ont des conséquences directes sur les gens et sur le tissu social.

 

Est-ce qu'il y a un projet que vous aimeriez réaliser dans votre arrondissement?

Le Plan local de développement durable a déjà été adopté, mais je veux agir concrètement en lien avec ce plan. J'aimerais créer des liens entre toutes les « diversités » (en termes de culture, d'âge, de statut socio-économique, etc.) À la Ville, nous pouvons favoriser la cohésion sociale entre toutes ces diversités grâce aux espaces publiques, aux parcs, aux festivals, et aux bibliothèques.

 

Dans votre rôle d'élue, qu'est-ce qui vous essouffle et qu'est-ce qui vous donne du souffle?

Je suis essoufflée quand je vois que l'intérêt individuel prend le dessus sur l'intérêt collectif. Ce qui me donne du souffle, c'est la mobilisation citoyenne. Quand je vois les gens qui donnent autant d'heures pour améliorer les choses, ça me fait du bien. Les collaborations entre services sont aussi encourageantes.

 

Selon vous, qu'apportent les femmes en politique?

Les femmes ont encore tendance à prendre davantage la responsabilité des enfants et des aîné.es dans leur vie quotidienne. Je crois que cela les enracine dans les réalités du quotidien, ce qui les amène peut-être à se rappeler qu'il y a autre chose dans la vie que le travail et l'argent. Cela fait aussi qu'elles comprennent mieux la réalité quotidienne des familles, entre autres.

 

Selon vous, quelles sont les barrières auxquelles font face les femmes lorsque vient le temps de se lancer en politique?

La première barrière, c'est nous-mêmes, de par le fait que nous avons toujours l'impression que la politique n'est pas pour nous, qu'on ne pourra pas y arriver.

 

Que diriez-vous à des femmes qui hésitent à se lancer en politique municipale?

Je dirais : « Fonce! » et ensuite, je dirais : « Ralentis ». Fonce si tu vois une opportunité et ralentis pour être certaine de tout comprendre ce qui se passe.

 

Qu'est-ce que les citoyennes et les citoyens devraient savoir sur la politique municipale?

Que la politique municipale concerne beaucoup plus que le ramassage des déchets et le déneigement. Il devrait y avoir davantage d'information et de vulgarisation sur toutes les responsabilités qui relèvent d'un arrondissement. Les gens pourraient constater que la politique municipale est très accessible et qu'ils peuvent s'impliquer, notamment en assistant aux réunions des conseils d'arrondissement.

 

Quels sont les éléments clés pour faire de Montréal une ville égalitaire? C'est bien que l'on ait atteint la parité pour les élu.es depuis novembre 2017. Le travail doit cependant continuer au niveau des partis politiques et des employé.es à la Ville. Le message à passer c'est : si les femmes ont les qualifications et le désir de travailler à la Ville, elles doivent foncer, c'est le moment.  

 

Quelle est la Montréalaise ou quel est le groupe de Montréalaises qui vous inspirent?

Ma fille! Elle a des réflexes féministes que je n'avais pas à son âge (13 ans). Je suis heureuse de constater que les nouvelles générations de filles et de femmes auront sans doute plus de facilité à prendre la place qui leur revient.

 

Quel est votre lieu préféré à Montréal?

Le parc Angrignon : il est d'une grande beauté naturelle.