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Karine Boivin-Roy

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Élue pour la première fois en 2013, Karine Boivin Roy est conseillère de ville dans l'arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve pour le district Louis-Riel.

 

Pourquoi vous êtes-vous lancée en politique municipale?

Quand Chantal Rouleau (qui était alors élue municipale) m'a contactée pour me proposer d'être candidate municipale, je menais une carrière d'avocate satisfaisante, et il n'était pas prévu dans mes objectifs professionnels de me lancer dans l'aventure de la politique. Toutefois, j'ai vu dans ce nouveau tournant une autre manière enrichissante de contribuer, et ce, bien humblement, à la qualité de vie des gens. J'avais complété des études et des expériences de travail en anthropologie et en gérontologie et je me consacrais au droit depuis les 10 dernières années. Dès mes premiers mois en politique, il m'est apparu avec clarté et enthousiasme que mon parcours passé, une combinaison d'expériences juridiques et communautaires, m'avait mené jusqu'à ce nouveau tournant et me servirait judicieusement. 

 

Quels sont les enjeux municipaux ou sociaux qui vous tiennent à cœur?

Le dossier de l'habitation, incluant le volet de la salubrité des logements, me tient beaucoup à coeur. Notre lieu de vie devrait être un havre de paix et un lieu de ressourcement pour faire face à la bataille de la vie. Or, c'est loin d'être le cas pour de nombreux Montréalais qui vivent dans des conditions plus ou moins enviables. Également les dossiers qui tombent sous la grande rubrique du développement social, à savoir les aîné.es, l'accessibilité universelle, la condition féminine et l'itinérance. Je suis sensible au respect du principe d'équité et des droits de la personne sous toutes leurs formes, bien que ça puisse régulièrement dépasser le champ de compétence de la politique municipale. Le défi des services aux citoyens est aussi une grande préoccupation pour moi. Enfin, il y a les dossiers du développement économique et du patrimoine, avec une attention pour le rayonnement de Montréal hors de ses frontières. 

 

Y a-t-il un projet que vous aimeriez réaliser dans votre arrondissement?

Je vise d'abord la réalisation et/ou la consolidation de projets en cours depuis les dernières années. Par exemple, je souhaite que notre arrondissement poursuive et approfondisse ses différentes actions d'inspection sur le terrain dans le cadre de notre « Programme Inspectorat » relativement à l'entretien, la salubrité et la sécurité des bâtiments sur notre territoire. Par exemple, suite à l'adoption de notre plan local MADA en septembre 2018, je souhaite nous voir poser davantage de gestes concrets pour notre population aînée. Le « réflexe aîné », il faut l'avoir dans la mise en place de tous nos projets. Enfin, à plus long terme, j'aimerais qu'une association de commerçants trouve naissance pour la section  de la rue Beaubien du district Louis-Riel.

 

Dans votre rôle d'élue, qu'est-ce qui vous essouffle et qu'est-ce qui vous donne du souffle?

La politique est une vocation de tous les jours, et le rythme de travail y est assurément prenant et parfois même essoufflant. S'y rajoute la complexité du fonctionnement de la ville, qui peut nous causer des casse-tête par moments. Mais, pour moi, l'inspiration quotidienne et le désir de servir demeurent. C'est un privilège de tous les jours d'avoir été choisie par les citoyennes et les citoyens, pour les représenter et tenter de répondre à leurs besoins et préoccupations. C'est aussi un privilège d'être au cœur de l'action et de pouvoir contribuer au développement de notre grande métropole. La politique est un milieu de travail aux tâches variées et stimulantes, où l'acquisition de nouvelles connaissances et la place à la créativité, tant dans les projets que les relations humaines, tant dans l'administration que l'opposition, font partie de la conjoncture quotidienne.  

 

Selon vous, qu'apportent les femmes en politique?

Je pense que les femmes amènent une meilleure représentativité de la diversité de notre société dans les instances décisionnelles. Sans généraliser, je pense que leur manière d'aborder les problématiques peut changer les choses pour le mieux, avec nuance et collaboration. Il y a eu de belles avancées au cours des dernières années et, au conseil municipal de la Ville de Montréal, nous avons actuellement plus de femmes que d'hommes. Il faut maintenant viser à avoir plus de femmes dans les postes-clés et décisionnels.

 

Que devraient savoir les citoyennes et les citoyens au sujet de la politique municipale?

Les gens ne réalisent pas à quel point les décisions municipales ont un impact sur leur vie quotidienne, que ce soit la gestion des déchets et du recyclage, la coordination des chantiers de construction, la mobilité intermodale ou autres sujets. Nous déployons de nombreuses mesures afin de favoriser la participation citoyenne. Dans cette foulée d'ailleurs, il faut continuer à améliorer les communications de la Ville pour que les citoyennes et les citoyens comprennent mieux ce qu'on fait.

 

Quels sont les éléments clés pour faire de Montréal une ville égalitaire?

L'existence, la mission et les objectifs du Conseil des Montréalaises est un bon exemple d'une instance significative visant à atteindre le principe d'égalité dans toutes ses formes. La simulation du conseil municipal Cité Elles MTL, qui favorise la participation citoyenne et permet de démystifier la politique municipale est aussi une très belle initiative. Enfin, la création de la banque toponymique de noms féminins Toponym'Elles offre un éclairage positif sur de nombreuses pionnières de notre passé. Dans les dernières années, nous avons fait de belles avancées en matière de conciliation famille-travail, mais cela demeure encore un enjeu pour les élues. Ce sont des aspects qu'il faut toujours viser à améliorer afin de convaincre les femmes de se lancer en politique et d'atteindre la parité dans toutes les instances et, particulièrement, dans les postes décisionnels.

 

Quelle est la Montréalaise ou quel est le groupe de Montréalaises qui vous inspirent?

Depuis le début de mon parcours en politique, j'ai eu la chance de rencontrer de nombreuses femmes fortes, travaillantes, acharnées et convaincues, de tous milieux confondus. Il serait périlleux d'en faire une liste! Ultimement, je retiens que je suis une personne choyée d'avoir eu de si belles rencontres et que ces femmes m'ont inspiré et stimulé dans mon engagement. Je pense que c'est la collaboration continue entre nous toutes qui fera avancer notre société.     

 

Quel est votre lieu préféré à Montréal?

De manière générale, j'aime l'énergie de notre métropole et la belle diversité de ses quartiers. Mais j'ai un petit faible pour le Vieux-Montréal, qui réunit l'histoire par ses bâtiments d'époques passées, la culture par ses galeries d'art et ses restaurants et la nature par la vue du fleuve à proximité. J'y découvre un coin nouveau à chacune de mes visites !