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Nathalie Goulet

Nathalie Goulet, photo: Lachérie photographieNathalie Goulet, photo: Lachérie photographie

Élue pour la première fois en 2017, Nathalie Goulet est conseillère de la ville dans l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville, district d'Ahuntsic.

 

Pourquoi vous êtes-vous lancée en politique municipale?

Je travaillais dans le milieu communautaire depuis 25 ans et m'impliquer en politique municipale me permettait de continuer de m'engager sur le terrain et de contribuer à bâtir une ville inclusive, durable et résiliante.

 

Quels sont les enjeux municipaux ou sociaux qui vous tiennent à cœur ?

Au niveau de l'arrondissement, ce qui me tient à cœur, c'est l'apaisement de la circulation ainsi que la sécurisation des parcours, notamment pour les personnes les plus vulnérables. À la ville-centre, j'ai été responsable de la sécurité publique au comité exécutif. L'enjeu principal était de rétablir le dialogue entre le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) et plusieurs groupes qui sont marginalisés dans notre société (jeunes, communautés noires, personnes en situation d'itinérance, personnes vivant avec des problèmes de santé mentale, autochtones). Il faut aussi rétablir la confiance de la population en général.

 

Est-ce qu'il y a un projet que vous aimeriez réaliser dans votre arrondissement ?

La circulation est un enjeu majeur : il y a énormément de circulation de transit de Laval à Montréal et les gens ne se sentent pas en sécurité. Abaisser les limites de vitesse et instaurer des mesures d'apaisement de la circulation, de même que le verdissement, sont des mesures que je souhaite concrétiser. La mobilité durable est un autre grand enjeu, et pour ça il faut développer le transport actif et collectif. Mon objectif est d'amener ma fille à l'école sans avoir peur de traverser les rues pour s'y rendre!

 

Dans votre rôle d'élue, qu'est-ce qui vous essouffle et qu'est-ce qui vous donne du souffle ?
La Ville est un gros bateau! Nous examinons et votons pour l'octroi d'une grande quantité de contrats. Le nombre de décisions à prendre est essoufflant. Quand on siège au comité exécutif, on doit lire des dizaines de dossiers chaque semaine. Au niveau de l'arrondissement, c'est la même chose : on voit tous les contrats. C'est exigeant, mais la possibilité de changer les choses me donne énormément d'énergie pour continuer.


Selon vous, qu'apportent les femmes en politique ?

Les femmes travaillent souvent en concertation, notamment dans le milieu communautaire. Et elles continuent de travailler de cette façon lorsqu'elles sont au pouvoir. Elles ont d'autres expériences que les hommes, d'autres types de réseaux, un autre regard. Quand elles sont féministes, elles peuvent insuffler ce regard chez leurs collègues et développer des pratiques inclusives.


Quels sont les éléments clés pour faire de Montréal une ville égalitaire ?

Intégrer l'Analyse différenciée selon les sexes et intersectionnelle (ADS+) à toutes les politiques de la Ville et au budget. Cela doit devenir un réflexe et il y a beaucoup de travail à faire pour ça. Nous avons besoin de l'accompagnement et de l'expertise des groupes féministes pour y arriver.


Quelle est la Montréalaise ou quel est le groupe de Montréalaises qui vous inspirent ?

La Table des groupes de femmes de Montréal (TGFM), qui fait un travail de concertation et d'expertise absolument essentiel. Comme Montréalaise, je trouve que la ville a une chance historique d'avoir une mairesse féministe, pour qui l'ADS+ est incontournable. Elle est en train de redéfinir le leadership.

 

Quel est votre lieu préféré à Montréal ?
Les berges de la rivière des Prairies, dans mon Ahuntsic natal. On y trouve un magnifique parcours de berges protégées, le parcours Gouin, ainsi que le fort Lorette, un site patrimonial à développer situé près de l'église de la Visitation. En dehors de mon arrondissement, j'adore marcher dans le Quartier chinois et le boulevard St-Laurent aux mille visages.