Élue pour la première fois en 2017, Véronique Tremblay est aujourd'hui conseillère d'arrondissement dans l'arrondissement de Verdun, district de Champlain–L'Île-des-Sœurs
Pourquoi vous êtes-vous lancée en politique municipale?
Depuis que je suis jeune, j'ai toujours eu de l'intérêt pour la chose publique. J'ai aussi fait beaucoup de bénévolat. J'aime les gens, je suis à l'écoute, je veux changer les choses. Je suis peut-être naïve, mais j'ai de grandes convictions et un grand sens de la justice.
J'ai décidé de me lancer en politique municipale après avoir travaillé, comme citoyenne, sur le dossier d'une deuxième école primaire à l'Île-des-Sœurs. J'ai rencontré beaucoup de politiciennes et de politiciens. J'ai découvert leur pertinence au moment où j'ai eu besoin de recourir à eux pour ce dossier précis et que j'ai vu que nos efforts avaient porté fruit.
Quels sont les enjeux municipaux ou sociaux qui vous tiennent à cœur?
Il y en a beaucoup. Pour moi, c'est important que les contrats soient attribués à leur juste prix. C'est aussi important de respecter les besoins de nos citoyennes et de nos citoyens lorsque des traverses piétonnes, des arrêts, des parcs sont demandés. Il faut leur répondre convenablement. Le développement économique (qui inclut l'environnement et la mobilité) est aussi fondamental pour moi. Ça prend des emplois à proximité des résidences, de la mixité sociale, un respect des citoyennes et des citoyens qui paient des taxes, une représentativité de tout le monde pour donner une voix, des mesures d'intégration pour les personnes immigrantes. C'est tout ça qui va créer une ville plus forte, plus vivante.
Y a-t-il un projet que vous aimeriez réaliser dans votre arrondissement?
Le quartier Dupuis-Hickson est la partie moins nantie de Verdun. Notre objectif est d'arriver à offrir des logements abordables et des emplois convenables à tout le monde, incluant les gens qui n'ont pas nécessairement de gros diplômes, qui ne parlent pas nécessairement français, mais qui aspirent à une vie digne. Le principe de mixité à Verdun est important pour moi, et on doit offrir un marché du travail qui permette ça.
Dans votre rôle d'élue, qu'est-ce qui vous essouffle et qu'est-ce qui vous donne du souffle?
Ce qui m'essouffle: la Ville est une grosse machine qu'on ne maîtrise pas toujours parfaitement. Je suis arrivée en poste avec une connaissance limitée de l'appareil administratif et je n'ai pas fini d'apprendre, même si j'en connais plus qu'il y a un an. Ce qui me donne du souffle: j'apprends beaucoup, constamment, sur un ensemble de sujets relatifs aux citoyennes et aux citoyens. J'ai le sentiment de faire une différence, d'aider. Je contribue à planifier la Ville à moyen et à long terme, c'est très stimulant!
Selon vous, qu'apportent les femmes en politique?
Les élu.es représentent la population, c'est pour ça que les femmes, mais aussi les femmes immigrantes, doivent être là! Pourquoi se priver des capacités à penser, à produire de la moitié de l'humanité? Quel pays a les moyens de faire ça?
Quels sont les éléments-clés pour faire de Montréal une ville égalitaire?
La parité! Dans tous les lieux de pouvoir, dans tous les paliers de gouvernements et toutes les institutions.
Quelle est la Montréalaise ou quel est le groupe de Montréalaises qui vous inspirent?
Lise Payette et Janette Bertrand, qui ont vraiment contribué à changer la société et à la faire progresser. Ma collègue Cathy Wong, qui a beaucoup de leadership; elle est rassembleuse, malgré son jeune âge. Je pense aussi à Ariane Moffatt, qui a une sonorité bien à elle. Elle est impressionnante! Elle maîtrise vraiment son art. La designer Marie Saint Pierre m'inspire aussi, et tant d'autres femmes!
Quel est votre lieu préféré à Montréal?
Je suis Saguenéenne d'origine, c'est important pour moi de voir l'eau. À Verdun, les berges et la nature environnante sont extraordinaires! La Maison de la culture de Verdun, le Quai 5160, est une construction absolument réussie. J'aime aussi le Vieux-Montréal, le mont Royal, le Quartier des spectacles... Il y a plusieurs endroits qui me plaisent!
Véronique Tremblay, photo: Lachérie Phographie