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Lili-Anne Tremblay

Lili-Anne Tremblay, photo: Ville de MontréalLili-Anne Tremblay, photo: Ville de Montréal

Élue pour la première fois en 2009, Lili-Anne Tremblay est aujourd'hui conseillère d'arrondissement dans l'arrondissement de Saint-Léonard, district de Saint-Léonard-Est.

 

Pourquoi vous êtes-vous lancée en politique municipale?

Les services de proximité m'ont toujours intéressée et je voulais être proche des citoyennes et des citoyens. J'ai fait une formation du Groupe Femmes, Politique et Démocratie qui m'a permis de comprendre le travail d'élu.e et de confirmer mon intérêt.

Œuvrer en politique municipale me permet aussi de concilier mon travail d'élue avec ma vie personnelle et de continuer à prendre soin de ma sœur. Elle a une déficience intellectuelle et elle habite avec moi.

 

Quels sont les enjeux municipaux ou sociaux qui vous tiennent à cœur?

La démarche Municipalité amie des aînés (MADA) est très importante pour moi. Il y a 19 Clubs de l'âge d'or à Saint-Léonard. On est l'un des arrondissements qui comptent le plus de personnes âgées à Montréal. C'est important de les soutenir, notamment pour les sortir de leur isolement.

Je suis aussi présidente de la Revitalisation urbaine intégrée (RUI), qui permet de lutter contre la pauvreté. Développer des logements sociaux, construire des coopératives et créer des milieux de vie accueillants sont des projets qui me tiennent à cœur.

Enfin, je crois que la planification urbaine doit tenir compte des préoccupations concernant les changements climatiques. Nous avons besoin de transports publics plus écologiques et de constructions plus vertes. À Saint-Léonard, on demande maintenant aux propriétaires d'immeubles commerciaux de limiter la construction d'emplacements de stationnement en asphalte et de nous proposer des solutions plus vertes pour prévenir les inondations et les îlots de chaleur.

 

Y a-t-il un projet que vous aimeriez réaliser dans votre arrondissement?

Il y en a plusieurs! Parmi eux, la stérilisation des chats errants. On a aussi un projet pilote avec la SPCA pour conscientiser les citoyennes et les citoyens au sujet du bien-être des animaux de compagnie et de leurs responsabilités vis-à-vis d'eux, et ça va très bien jusqu'à présent.

 

Dans votre rôle d'élue, qu'est-ce qui vous essouffle et qu'est-ce qui vous donne du souffle?

Ce qui m'essouffle: le temps que ça prend, sur le plan administratif, pour mener à bien un projet. Aussi, je trouve que la communication devrait être plus fluide entre les différents services de la Ville.

Ce qui me donne du souffle: j'aime aider, je suis généreuse, je me sens proche des gens. Je me vois comme une bonne mère de famille. Par exemple, à l'Halloween, je décore ma maison et je distribue des bonbons à tous les enfants du voisinage. Des soirées comme ça, ça me donne du carburant! Un autre exemple: j'aime aller danser sur la scène culturelle du parc, l'été, avec les citoyennes et les citoyens. J'y prends beaucoup de plaisir!

 

Selon vous, qu'apportent les femmes en politique?

Les femmes ont une vision plus globale et sont plus posées dans leurs réflexions. Elles vont avoir une vue d'ensemble et plus en profondeur des enjeux. Elles sont aussi moins réactives; elles s'appuient sur les faits et les analyses pour trouver des solutions et prendre des décisions.

 

Que devraient savoir les citoyennes et les citoyens au sujet de la politique municipale?

Les rôles et les pouvoirs de chacun des paliers de gouvernement (municipal, provincial, fédéral) sont mal connus. Beaucoup de citoyennes et de citoyens pensent que j'ai tous les pouvoirs, comme leur procurer un emploi à la Ville, faire annuler leurs contraventions, etc.

 

Quels sont les éléments clés pour faire de Montréal une ville égalitaire?

Faciliter la conciliation famille-travail est certainement un élément clé. Il y aurait sans doute lieu de créer des horaires plus réguliers pour les élu.es. Beaucoup d'événements ont lieu en dehors des heures de travail, et les élu.es sont souvent jugés sur leur participation à ces événements. Je m'occupe de ma sœur et ce n'est déjà pas évident pour moi. Si j'étais mère, je ne me serais sans doute pas présentée en politique.

La question de la violence envers les femmes est aussi très importante. La Ville de Montréal a un rôle à jouer pour assurer leur sécurité. Il faudrait mettre plus de mécanismes en place et préconiser la tolérance zéro pour que les femmes se sentent à l'aise de dénoncer la violence dont elles sont victimes, ce qu'elles ne font pas actuellement. Je crois qu'on pourrait se montrer proactives à ce sujet et collaborer avec des groupes de femmes spécialisées dans ce domaine, qui pourraient nous accompagner dans nos réflexions.

 

Quelle est la Montréalaise ou quel est le groupe de Montréalaises qui vous inspirent?

Les femmes qui ont révélé leurs agressions lors du mouvement #MeToo. Je les trouve très courageuses.

 

Quel est votre lieu préféré à Montréal?

Le Jardin botanique. Et bien sûr le Biodôme, parce que les animaux sont une de mes passions. J'aime aussi beaucoup la scène culturelle située dans le parc en face de l'hôtel de ville de Saint-Léonard. C'est là que je danse l'été!