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Nancy Blanchet

Nancy Blanchet, photo: Lachérie PhotographieNancy Blanchet, photo: Lachérie Photographie

Élue pour la première fois en 2013, Nancy Blanchet est aujourd'hui conseillère d'arrondissement dans l'arrondissement de LaSalle, district Sault-Saint-Louis.

 

Pourquoi vous êtes-vous lancée en politique municipale?

Je viens de Beauport, d'une famille de politiciens. J'ai baigné dans ce milieu-là très jeune. J'ai toujours été très engagée et sensible au développement de la communauté. J'ai été directrice de la Table de développement social de LaSalle pendant six ans. J'ai donc eu l'occasion de travailler sur toutes sortes de dossiers. Puis j'ai eu une discussion avec Manon Barbe, la mairesse actuelle de LaSalle, qui m'a convaincue de me lancer.

 

Quels sont les enjeux municipaux ou sociaux qui vous tiennent à cœur?

Les saines habitudes de vie et le développement durable. Il existe des liens directs entre la santé physique et mentale et l'environnement. Il est primordial d'avoir comme vision le développement durable pour tous les projets qu'on met en œuvre.

L'engagement citoyen est aussi prioritaire pour moi. J'essaie d'être une locomotive comme élue pour favoriser cet engagement. Les petits gestes qui ont un impact positif sur la communauté doivent être encouragés. Toutefois, la conciliation famille-travail demeure un des plus grands obstacles à l'engagement citoyen, surtout pour les femmes.

 

Y a-t-il un projet que vous aimeriez réaliser dans votre arrondissement?

J'aimerais qu'il y ait plus d'activités physiques; plus de verdissement aussi, notamment au niveau de l'ancien chemin de fer qui traverse l'arrondissement.

À long terme, je rêve d'un espace physique collectif pour les organismes communautaires à LaSalle. Ce projet est fondamental pour créer des liens dans la collectivité. Je pense, comme modèle, à la Maison Parent-Roback, où j'ai travaillé il y a près de 15 ans lorsque j'étais au Regroupement Naissance-Renaissance. C'est un projet collectif de ce genre que j'imagine!

 

Dans votre rôle d'élue, qu'est-ce qui vous essouffle et qu'est-ce qui vous donne du souffle?

Ce qui m'essouffle le plus, c'est la conciliation travail-famille. Je vis un constant tiraillement entre mon engagement familial et mon engagement professionnel. J'aimerais être partout à la fois, mais ce n'est pas possible.

Ce qui me donne du souffle, ce sont les projets collectifs. Être dans une réunion, voir une idée folle en jaillir et se concrétiser dans un projet, ça, c'est motivant!

 

Selon vous, qu'apportent les femmes en politique?

Les femmes élues apportent un regard différent, des possibilités nouvelles. Elles ont souvent une réflexion plus globale sur un problème. Le fait d'avoir davantage de femmes en politique montre également aux plus jeunes que c'est possible d'être là. Ça fait aussi en sorte que certaines préoccupations sont prises en compte dans les décisions, que ce soit pour les besoins prioritaires des familles, pour l'aménagement des parcs, pour la programmation des loisirs et des activités culturelles.

 

Que devraient savoir les citoyennes et les citoyens au sujet de la politique municipale?

La politique municipale est une politique de proximité. Elle a un impact immédiat dans la vie des gens, car on parle de déneigement, de collecte des ordures, de parcs, etc. Cela dit, le fait qu'elle soit une politique de proximité ne lui enlève pas sa complexité. Il y a des lois et des règles à respecter, et pas mal de contraintes avec lesquelles il faut jongler. Mais c'est très motivant d'être près des citoyennes et des citoyens. On finit par les connaître personnellement.

 

Quels sont les éléments clés pour faire de Montréal une ville égalitaire?

Je crois qu'il faut d'abord combattre les préjugés, afin que tout le monde ait sa place: les femmes, les jeunes, les personnes âgées, la communauté LGBTQ+, etc. Tous les citoyens et les citoyennes ont un rôle à jouer et une place à occuper dans la société. Il faut réfléchir en profondeur aux actions concrètes à poser pour que les talents de chacun.e soient reconnus et mettre en place différentes actions, comme adopter l'écriture épicène dans nos offres de services, adapter nos infrastructures pour qu'elles soient plus inclusives, etc.

 

Quel est votre lieu préféré à Montréal?

Le Parc des Rapides, à LaSalle. J'y ai la sensation d'être coupée du monde. Le bruit des rapides et son aspect contemplatif en font un endroit magique!