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Josefina Blanco

Josefina Blanco, photo: Lachérie PhotographieJosefina Blanco, photo: Lachérie Photographie

Élue pour la première fois en 2017, Josefina Blanco est conseillère d'arrondissement dans l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, district De Lorimier.

 

Pourquoi vous êtes-vous lancée en politique municipale?

J'étais déjà très impliquée dans ma communauté en tant que qu'intervenante sociale et très engagée auprès de différents organismes. Quand j'ai été approchée pour me présenter comme conseillère, je me suis dit: «Pourquoi pas?» J'avoue que, en tant que femme immigrante, je n'y avais pas réellement pensé, surtout que le français n'est pas ma langue maternelle. Mais je me suis dit que je pouvais contribuer à ma façon.

 

Quels sont les enjeux municipaux ou sociaux qui vous tiennent à cœur? L'environnement: ce n'est pas seulement une priorité, c'est une urgence! Aussi, je crois que les nouveaux arrivants vivent des défis complexes. J'aimerais qu'on puisse les rejoindre et les impliquer davantage dans la vie de la communauté.

 

Y a-t-il un projet que vous aimeriez réaliser dans votre arrondissement?

J'aimerais mettre sur pied des projets intergénérationnels, comme un projet de cohabitation, par exemple. Lorsqu'on met en contact les enfants et les aîné.es, tout le monde y gagne dans la communauté.

 

Dans votre rôle d'élue, qu'est-ce qui vous essouffle et qu'est-ce qui vous donne du souffle?

Il y a des vagues intenses de travail. Si on voulait, on pourrait travailler sept jours sur sept et il resterait encore du travail. Malheureusement, il faut faire des choix et concentrer notre attention sur certains dossiers plutôt que d'autres. Ce qui me donne du souffle? Quand je vois un projet se réaliser et changer la vie du quartier.

 

Selon vous, qu'apportent les femmes en politique?

Les femmes changent les structures en participant à la vie citoyenne et politique. Elles amènent différents regards, différentes priorités. C'est très positif pour la communauté. Même chose quand on parle des personnes nouvellement arrivées comme je l'ai été il y a huit ans. J'amène cette conscience avec moi et je porte ce dossier, comme certains autres élu.es. Cela a un impact pour d'autres.

 

Que devraient savoir les citoyennes et les citoyens au sujet de la politique municipale?

Que c'est le gouvernement le plus proche des gens et qu'ils peuvent y participer.

 

Quels sont les éléments clés pour faire de Montréal une ville égalitaire?

Je crois bien sûr que nous devons toujours avoir la parité entre les hommes et les femmes. Mais il est aussi important de penser à l'accessibilité universelle, aux communautés racisées, aux minorités peu audibles.

 

Selon vous, quelles sont les barrières auxquelles font face les femmes lorsque vient le temps de se lancer en politique?

La crédibilité est une barrière importante. Je n'aime pas la condescendance dont font preuve certaines personnes envers les jeunes, les femmes ou les minorités qui osent se lancer. Je travaille pour l'empowerment, pour que les femmes, toutes les femmes, puissent développer leur résilience. J'ajouterais aussi, comme on me l'a déjà dit, que la politique pour les femmes, c'est un choix de famille.

 

Quelles barrières avez-vous rencontrées et comment les avez-vous surmontées?

L'apprentissage de la langue française, la reconnaissance de mes études (que je n'ai pas encore obtenue!) et ma première expérience de travail au Québec. J'ai surmonté chacune de ces barrières, une à la fois. Cela n'a pas toujours été facile, mais c'est possible.

 

Que diriez-vous à des femmes qui hésitent à se lancer en politique municipale?

Go! Il faut se lancer!

 

Quelle est la Montréalaise ou quel est le groupe de Montréalaises qui vous inspirent?

J'admire Louise Lecavalier, une danseuse qui déjoue les stéréotypes sur scène, une féministe très engagée dans le quartier, une femme humble et qui fait des gestes tous les jours pour l'environnement.

 

Quel est votre lieu préféré à Montréal?

Le mont Royal. C'est ressourçant d'y passer un moment.