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Renée-Chantal Belinga

Renée-Chantal Belinga, Photo: Ville de MontréalRenée-Chantal Belinga, Photo: Ville de Montréal

Élue pour la première fois en 2017, Renée-Chantal Belinga est conseillère d'arrondissement dans l'arrondissement de Montréal-Nord, district d'Ovide-Clermont.

 

Pourquoi vous êtes-vous lancée en politique municipale?

Je me suis lancée en politique pour améliorer les conditions de vie des citoyennes et des citoyens de mon district et pour favoriser l'égalité des chances des jeunes.

 

Quels sont les enjeux municipaux ou sociaux qui vous tiennent à cœur?

Les enjeux liés à l'éducation, à la persévérance scolaire. Certaines de nos écoles figurent parmi les plus défavorisées à Montréal. C'est une réalité importante qui me préoccupe. Je travaille beaucoup en collaboration avec plusieurs organismes de l'arrondissement et la commission scolaires sur les enjeux jeunesse. Un autre enjeu qui me tient à cœur est la lutte à la pauvreté grâce au redéploiement du plan de Revitalisation urbaine intégrée (RUI) dans le secteur nord-est de Montréal-Nord. La salubrité des logements est aussi un enjeu primordial, car cela a des impacts directs sur la santé et la qualité de vie des résidentes et des résidents. Il faut aussi avoir des mesures d'employabilité adéquates, surtout pour les femmes. Notre arrondissement compte beaucoup de cheffes de famille monoparentale. Nous avons besoin de plus de services pour les soutenir.

 

Y a-t-il un projet que vous aimeriez réaliser dans votre arrondissement?

Je souhaite soutenir l'instauration d'un pôle d'employabilité dans mon district visant à favoriser l'insertion professionnelle des femmes et des jeunes, avec un accès aux services pour les familles. Une autre démarche innovante dont on parle depuis près de cinq ans, et qui est portée par l'organisme communautaire Café-Jeunesse Multiculturel, est la création d'un incubateur autogéré par les jeunes. Le but est d'accompagner les jeunes les plus vulnérables sur le chemin de l'entrepreneuriat, et de favoriser leur retour aux études.

 

Dans votre rôle d'élue, qu'est-ce qui vous essouffle et qu'est-ce qui vous donne du souffle?

Ce qui m'essouffle, c'est d'avoir à composer avec des enjeux difficiles comme le profilage racial et social. Il y a beaucoup trop de défis de ce type dans mon district. L'accompagnement et le soutien des jeunes racisé.es est toujours la solution à privilégier, par rapport à la répression et à la stigmatisation. On doit promouvoir l'intersectionnalité dans nos approches afin de bâtir une société plus inclusive, plus solidaire.

Ce qui me donne du souffle, c'est la proximité que j'ai avec les citoyennes et les citoyens. Je suis une femme de terrain, je vais à la rencontre des citoyennes et des citoyens pour me tenir au courant de leurs préoccupations et leur apporter mon soutien. Le lien de confiance qui se développe avec les gens me stimule aussi.

 

Selon vous, qu'apportent les femmes en politique?

Elles apportent leur grande capacité d'écoute. Les femmes sont aussi très pragmatiques – elles veulent les impacts concrets des politiques qu'elles appliquent. Elles ont aussi un leadership différent, rassembleur.

 

Que devraient savoir les citoyennes et les citoyens au sujet de la politique municipale?

Dans mon district, il y a une méconnaissance de ce qu'est un conseil d'arrondissement. Il faut rappeler ce que le conseil est un espace pour poser des questions et pour faire avancer des dossiers. Il y a beaucoup à faire pour mieux faire connaître nos services. De plus, il faut améliorer notre outil, le 311, pour les plaintes ou les questions des citoyennes et des citoyens. Finalement, il faut rendre les services (sports, loisirs, culture) plus accessibles.

 

Quels sont les éléments clés pour faire de Montréal une ville égalitaire?

Bien qu'il y ait eu un nombre conséquent de femmes élues aux dernières élections, il reste encore beaucoup de défis en ce qui concerne la représentativité (communautés LGBTQ+, personnes ayant un handicap, personnes racisées ou d'origines ethnoculturelles diverses, etc.). Il faut continuer à faire des efforts pour qu'il y ait plus d'élues, plus de candidates, mais aussi plus de femmes issues de la diversité dans des postes de cadres à la Ville.

 

Quelle est la Montréalaise ou quel est le groupe de Montréalaises qui vous inspirent?

Régine Laurent, parce qu'elle travaille depuis longtemps à la réalisation d'un projet de clinique communautaire pour permettre à des infirmières cliniciennes d'exercer leur métier. C'est une syndicaliste, une femme engagée, qui a de grandes habiletés politiques. Elle a mis ce projet de l'avant avec l'organisme Paroles d'excluEs. Ça prend du courage, car c'est une vision très innovante et importante pour le secteur. L'espérance de vie à Montréal-Nord est beaucoup moins élevée qu'ailleurs à Montréal!

 

Quel est votre lieu préféré à Montréal?

L'oratoire Saint-Joseph. C'est un lieu spirituel important. De plus, il offre une vue extraordinaire sur la ville! Dans mon arrondissement, mon endroit préféré est le parc Aimé-Léonard. C'est un parc où on a accès à la rivière et où il est possible de faire de nombreuses activités familiales.