L'équipe de placements est heureuse de vous présenter sa revue semestrielle des marchés qui dresse un portrait des principales activités économiques au Canada, États-Unis et dans le reste du monde durant le 1er semestre de 2017

18 août 2017

1er chapitre de l'ère Trump

Que nous l'apprécions ou pas, le 45e président des États-Unis Donald J. Trump marque le monde entier à sa façon notamment avec ces fameux « tweets ». Entre autres, il aime bien se flatter et prendre le crédit pour la forte croissance économique de son pays et la performance des marchés jusqu'à maintenant. En êtes-vous surpris? Néanmoins, qu'il en soit responsable ou non, l'économie américaine a connu un très bon début d'année et rien ne semble vouloir arrêter la progression des marchés, du moins pour l'instant. On observe également cette tendance ailleurs dans le monde comme en Europe et dans les pays émergents. Bref, tout semble aller pour le mieux en surface et une certaine complaisance se fait ressentir dans les marchés.

Le marché bousier américain a continué sa forte progression entamée à la fin de 2015 avec un rendement de 9,3 % en dollars américains pour les six premiers mois de l'année. Par contre, la devise canadienne s'est appréciée par rapport au dollar américain réduisant le rendement du S&P500 à 5,9 % pour cette période. Les plus grandes compagnies telles que Facebook, Appel, Alphabet, et Amazon ont obtenu un rendement moyen de 27 % et expliquent une grande part de la hausse. Le marché a été supporté par une amélioration de l'économie notamment grâce à des données sur l'emploi positives, une augmentation des exportations plus importante que prévue, une confiance des consommateurs qui ne cesse de se renforcer et une inflation contrôlée.

Au Canada, les données économiques ont aussi été positives mais les marchés ont été influencés par d'autres facteurs externes comme le pétrole. Le PIB a été supérieur aux attentes, le marché de l'emploi s'améliore alors que les salaires et l'inflation affichent une croissance très modérée. Le marché immobilier, qui tient le coup malgré des inquiétudes pour certaines villes comme Vancouver et Toronto, combiné à la hausse de l'endettement des ménages propulsent aussi la consommation. Cependant, le S&P/TSX a seulement enregistré un rendement de 0,7 % depuis le début l'année. En effet, le prix du baril de pétrole a reculé pour terminer le 2e trimestre sous la barre des 50 $US entrainant dans son sillage les titres du secteur de l'énergie. Le changement brusque d'attitude de la Banque du Canada envers sa politique monétaire à la fin du 2e trimestre a aussi pris les marchés par surprise et ainsi poussé à la hausse les taux d'intérêt et le dollar canadien. Ceci a eu un impact négatif sur le marché obligataire qui avait commencé l'année en force. Les obligations univers ont finalement affiché un rendement de 2,4 % pour la 1ere moitié de l'année.

Le marché international a quant à lui surpassé la performance des marchés nord-américains avec un rendement de 10,2 % et a atteint un nouveau niveau record. Malgré le déclenchement officiel du processus de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne en mars, la zone Euro a affiché une croissance économique surpassant les attentes. Les données économiques telles que l'emploi, la consommation et les sondages manufacturiers ont été positives et ont contribué à gonfler la confiance en l'économie. La politique monétaire de la Banque centrale européenne reste expansionniste et celle-ci a  décidé de maintenir ses stimuli jusqu'à la fin de l'année. Seule ombre au tableau: l'inflation a atteint son niveau le plus bas depuis le début de l'année.

Enfin, les marchés émergents ont enregistré le meilleur rendement avec 14,7 % depuis le début de l'année. Entre autres, le secteur manufacturier chinois a confondu les analystes avec une croissance alors que ceux-ci prédisaient un ralentissement au 2e trimestre. La demande mondiale a continué de faire progresser les profits des industriels.

Il appert maintenant que nous entrons dans une nouvelle ère qui est celle de la fin de la détente monétaire. Les États-Unis ont amorcé la parade avec quatre hausses des taux depuis décembre 2015 et le Canada a emboité le pas avec une hausse en juillet 2017. Comme l'économie en Europe se porte de mieux en mieux, on pourrait facilement s'imaginer la Banque centrale européenne réduire à son tour ses mesures d'assouplissement monétaire dans un avenir rapproché. Dans ce contexte de faible taux d'intérêt à la hausse et de marchés boursiers avec des multiples d'évaluation relativement élevés, générer de bons rendements sera tout un défi pour les investisseurs et sera notamment tributaire de la croissance des profits des compagnies.

Nous croyons que nos gestionnaires en gestion active et que la structure de notre portefeuille obligataire nous permettra de bien naviguer dans cette nouvelle ère.

Nous vous remercions pour votre intérêt en nos publications.

L'équipe des placements