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Site Bellechasse - Quartier vert au cœur de Montréal Secteur Bellechasse

Arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie » Forum de discussion sur le projet de PPU du secteur Bellechasse

Thread: Environnement et développement durable

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Permlink Replies: 15 - Pages: 2 [ 1 2 | Next ] - Last Post: 31 mars 2009 14:48 by: MichaMtl Threads: [ Previous | Next ]
admin_rpp

Posts: 11
Registered: 15/09/08
Environnement et développement durable
Posted: 18 sept. 2008 16:15
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Parmi les orientations de développement du site, on retrouve les suivantes:

•Miser sur l’intégration de mesures vertes et d’actions en développement durable et maximiser la superficie verte sur le site.

•Créer un milieu de vie de qualité, diversifié, complet et de haute densité qui favorise l’utilisation des transports actifs et collectifs et qui répond aux impératifs du concept de développement durable.

Avez-vous des idées à partager sur le sujet? Une piste cyclable, un parc, des bâtiments écologiques avec toits verts et récupération des eaux de pluie?

Message modifié par:
admin_rpp

Pat

Posts: 1
Registered: 22/09/08
Re: Environnement et développement durable
Posted: 22 sept. 2008 09:23   in response to: admin_rpp in response to: admin_rpp
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Je suis heureuse de voir que la Ville envisage de faire un projet vert. Souvent, le manque d'argent vient justifier une coupure qui permettrait de réellement parler de développement durable dans un projet de cette envergure (récupération de l'eau, toit vert, piste cyclable à proximité, etc.). La Ville devrait dès le départ établir ses priorités et s'y tenir pour montrer le bon exemple à tous les autres promoteurs privés. Il faut en profiter pour démontrer que des objectifs verts peuvent être payants à long terme.

Citoyen vert

Posts: 14
Registered: 19/09/08
Re: Environnement et développement durable
Posted: 23 sept. 2008 12:28   in response to: admin_rpp in response to: admin_rpp
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Pour s’assurer d’atteindre les objectifs de développement durable qu'elle s’est fixé, la ville devra déterminer des critères précis à respecter et mettre en place un système d’évaluation pour s’assurer de la bonne progression du projet en fonction des objectifs énoncés au départ. La norme LEED pourrait par exemple être utilisée pour s’assurer que les bâtiments sont bel et bien écologiques. D’autres critères ou normes pourraient également être fixés par la ville.

Je lance quelques idées pour susciter la discussion :

- Fixer des critères obligatoires d’efficacité énergétique pour tous les nouveaux bâtiments (isolation, géothermie, chauffage solaire passif, etc). Envisager la possibilité d’avoir des maisons à consommation énergétique nette zéro. Favoriser l’énergie solaire.

- Fixer des normes pour réduire la consommation d’eau (ex : récupération des eaux grises obligatoire).

- Limiter les surfaces asphaltées ou bétonnées. Ces surfaces amplifient le phénomène des îlots de chaleur et empêchent l’eau de pénétrer dans le sol (ce qui surcharge inutilement le réseau d’aqueduc). Les surfaces poreuses et les espaces verts sont donc à privilégier et on devrait réduire la largeur des rues et le nombre de stationnement. Dans le même ordre d’idée, le toit vert est un exemple de mesure à encourager. Puisque ce type de toit comporte des avantages pour la ville (réduction des îlots de chaleur, rétention de l’eau, amélioration de la qualité de l’air), on pourrait envisager des mesures incitatives (subvention, prêts sans intérêts, etc). À noter que le toit vert peut également être aménagé en terrasse pour récupérer cet espace normalement inutilisé, un avantage non négligeable dans un développement à haute densité de population.

- Opter pour un aménagement urbain qui favorise une vie de quartier active et qui multiplie les échanges entre les personnes. Pourquoi ne pas en faire un quartier « zéro émissions » comme BedZED au sud de Londres? Les avantages sociaux et environnementaux de ce type de développement sont nombreux. Le nouveau quartier pourrait devenir un îlot sans voitures où le nombre de rue est limité ou accessible seulement à pied et à vélo (voir BedZED pour un exemple concret). Cette option permettrait d’obtenir une densité de population élevée tout en améliorant la qualité de vie des résidents et en resserrant les liens communautaires.

- Mettre en place des véhicules partagés (Communauto) sur le site ou en périphérie du site.

- Promouvoir le développement économique local (emploi local donc moins de besoins de transport).

- Respecter le concept de maison saine pour ses habitants et l’environnement, c’est-à-dire porter une attention particulière au choix des matériaux (privilégier les matériaux locaux et naturels, éviter les matériaux qui dégagent des COV et autres produits chimiques nocifs pour la santé, etc).

Voilà quelques idées, en espérant que ça en inspire d'autres!

paulsgagnon

Posts: 5
Registered: 03/10/08
Re: Environnement et développement durable
Posted: 6 oct. 2008 14:54   in response to: admin_rpp in response to: admin_rpp
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En réponse à la discussion sur les orientations et le développement du secteur Bellechasse, je suis très enthousiaste par l'idée d'en faire un quartier vert. Je crois sincèrement que les Québécois souhaitent innover plutôt que polluer. Peut-être faut-il s'inspirer de pays ayant un climat similaire (ex. le Suède ou le Danemark) où les innovations ne cessent de faire les manchettes dans les médias.
Idées :
• Rendre tout le secteur cyclable serait une première pour Montréal. Nous avons récemment connu une augmentation du nombre de cyclistes utilisant le vélo comme moyen de transport plutôt que de loisir. Il est évident que les cycliste partagent déjà les rues non-munies de pistes cyclables pour se déplacer en ville. Il est parfois illogique de récupérer une piste cyclable en faisant un grand détour pour se déplacer du point A à B. Cependant, les automobilistes sont souvent intolérants envers les cyclistes puisqu'ils croient les routes réservées aux voitures. S'il y avait, dans le cadre d'un projet test, des bandes cyclables sur toutes les rues, les cyclistes pourraient y circuler sans ambigüité et sans reproches de la part des automobilistes. Je crois que le coût est envisageable et l'entretien aussi…
• Si nous voulons devenir un secteur vert, nous devrions nous donner une cible de réduction de GES et transmettre dans des communiqués les moyens utilisés pour y parvenir avec les nouvelles cibles à venir.
• Avec l'arrivée des nouvelles voitures électriques (Better Place, GM, Chrysler, etc.), il serait approprié que la ville octroie le privilège à ces voitures de se stationner gratuitement. (Si la ville pouvait aussi graduellement remplacer ses véhicules par des électriques…)
• Aménagez un merveilleux parc avec pistes cyclables et des aires pour tout le monde.
• Subventionnez les boîtes de composte.
• Interdisez les sacs en plastique et les circulaires.
• Interdisez les foyers et poêles à bois.
• Offrez aux citoyens des subventions pour convertir les maisons et appartements qui chauffent toujours au mazout à l'électricité.

Il n'est pas interdit de s'inspirer de villes évoluées comme Växjö en Suède.
Réf. : http://www.sweden.se/templates/cs/Article____16318.aspx
<L’action écologique de Växjö a commencé dans les premières années 1970, alors que les lacs des environs étaient gravement pollués par l’agriculture et les industries locales. Un grand nettoyage a été entrepris et quand les élus ont pris conscience de ce qui pouvait être fait, Växjö s’est engagée dans la voie qui a fait d’elle une des villes les plus vertes d’Europe.>

estelle

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Re: Environnement et développement durable
Posted: 7 oct. 2008 08:59   in response to: admin_rpp in response to: admin_rpp
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Il serait très intéressant de créer une zone uniquement pietonne, et de construire un vaste stationnement longue durée peu cher pour permettre aux personnes d'y laisser leur voiture la semaine sans avoir à se préoccuper des changer de côté de stationnement pour laisser passer une balayeuse qui ne balaie rien. Nous n'utilisons pas la voiture mais sommes parfois obligés de se rendre au travail avec car il n'y a plus de place pour stationner. Nous n'utilisons l'auto en général que le fin de semaine, car mon mari est en vélo et j'utilise les transports en commun.

En ce qui concerne les toîts verts, l'idée est géniale, mais pas facile à mettre en oeuvre pour les résidents. Nous avons dû refaire notre toiture il y a 6 mois, et nous voulions un toît vert. Malheureusement nous nous sommes vite rendus compte que c'était hors de nos moyens. Pareil pour l'installation de tubes solaires en guise de chauffe eau, et aucun système de subvention n'existe pour encourager les gens à installer des systèmes verts. C'est le privilège des revenus élevés.

paulsgagnon

Posts: 5
Registered: 03/10/08
Re: Environnement et développement durable
Posted: 8 oct. 2008 15:58   in response to: admin_rpp in response to: admin_rpp
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Il est intéressant de savoir que le maire de l'arrondissement Côte des Neiges/Notre Dame de Grâce a adopté un plan Vert aussi. Dans le cadre du plan vert, l'arrondissement a réduit la limite de vitesse des voitures à 40 km/heure. De plus, récemment, l'arrondissement s'est muni de la toute première voiture électrique; la ZENN. Voilà quelques initiatives intéressantes.

Citoyen vert

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Registered: 19/09/08
Re: Environnement et développement durable
Posted: 15 oct. 2008 12:30   in response to: admin_rpp in response to: admin_rpp
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Mettre des bandes cyclables sur toutes les rues, c’est une excellente idée et ça ne coûte pas cher à mettre en œuvre. Certaines rues pourraient même être accessibles seulement aux vélos. Cela permet de réduire la portion asphaltée et d’augmenter la verdure.

Il est vrai qu’un toit vert est plus cher à installer qu’un toit conventionnel. Toutefois, il faut considérer les nombreux avantages de ce type de toit et, surtout, le fait qu’il est beaucoup plus facile et moins coûteux d’installer un toit vert sur un nouveau bâtiment que sur un bâtiment existant. Il s’agit donc d’une option intéressante dans le cas de nouveau bâtiment.

Concernant les systèmes d’énergie renouvelable, il existe des initiatives intéressantes pour en rendre le coût plus abordable (par exemple : http://www.accesenergie.ca/fr/acc%C3%A8s-%C3%A9nergie).

stephanie thibo...

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Re: Environnement et développement durable
Posted: 20 oct. 2008 15:00   in response to: admin_rpp in response to: admin_rpp
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Bonjour,
Définitivement un parc avec des arbres, une fontaine et des oeuvres d'art. SVP donnez nous de la verdure où nos enfants puissent vivre la nature.
Également à conserver la cour à bois Villeneuve.
Merci
Une rosemontoise de naissance qui adore son quartier

Vérolo

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Re: Environnement et développement durable
Posted: 2 nov. 2008 20:19   in response to: admin_rpp in response to: admin_rpp
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Bonjour!

L'idée de rendre le tout convivial pour les vélos est plus qu'intéressante. Il faudrait aussi des endroits sécuritaires pour faciliter le rangement des vélos près des habitations (et pour entreposer l'hiver aussi pour ceux qui le souhaitent) et des stationnements à vélo près des commerces de proximité (ça manque cruellement partout, c’est pourtant une mesure toute simple).

Pour ce qui est de la voiture, je crois que c'est un peu irréaliste de vouloir complètement la bannir. J'ai une voiture que j’utilise peu ou pas pour aller travailler (et qui est donc dans la rue la plupart du temps). Toutefois, comme la plupart des gens, je l'utilise la fin de semaine, mon chum l'utilise pour aller jouer au hockey. Et j'imagine que la journée que nous aurons des enfants, elle servira davantage. La voiture est certes diabolisée, mais il faut être réaliste et fera partie des habitudes de vie de la majorité des gens pour de nombreuses années, même en ville. Elle sera peut-être de moins en moins utilisée, elle sera moins polluante, mais elle restera toujours essentielle pour de nombreuses personnes. On ne construit plus un quartier pour les voitures, et c'est pour ça que j'aime Montréal entre autres, pour avoir le loisir de tout faire (ou presque) à pied. Mais si on construit un quartier '' contre'' les voitures, on s'aliène une bonne partie de la population et il faut en être conscient.

Selon moi, si on souhaite faire disparaître les voitures du paysage, on pourrait favoriser la construction de stationnements souterrains sous les habitations, réservés aux résidents. On pourrait aussi bâtir selon les nouvelles normes dont je ne me souviens plus le nom, où moins d'espaces de stationnement sont bâtis par unité d'habitation. Le projet des ateliers municipaux va appliquer cette règle que je trouve intéressante.

En favorisant le stationnement souterrain, on pourrait donc bâtir des rues peut-être plus étroites, où le stationnement serait limité (par exemple, d'un seul côté de la rue, pour les gens qui ne souhaiteraient pas acheter un espace souterrain ou pour la visite tout simplement!!). Les rues seraient aussi de cette façon plus conviviales pour les piétons. Côté commerces, comme on favorisera sûrement les commerces de proximité, la plupart des clients viendront à pied. Il pourrait par contre y avoir quelques espaces de stationnement ou un petit stationnement à part, d'où les gens pourraient partir pour ensuite faire leurs achats à pied. Je pense que c'est un bon compromis, si on veut aussi favoriser la fréquentation des commerces par des gens légèrement à l'extérieur du quartier.

Comme le secteur sera névralgique, il faudra penser à ajouter le libre-service de vélos de la ville de Montréal (peut-être était-ce déjà prévu).

Côté développement durable, l'idée des toits verts est intéressante (quoique dispendieuse selon les commentaires). Je ne sais pas si d'autres types de recouvrement végétal, sur les façades des bâtiments plutôt que le toit, pourraient être envisagés, plus économiques et offriraient un bon compromis écologique. Des parcs qui ont l'air des parcs (avec de la verdure et des arbres, pas d'espace comme le parc des Compagnons bétonné sur Mont-Royal svp!!), avec des espaces de jeux pour les enfants, seraient plus qu'appréciés. On pourrait favoriser la pose de trèfle plutôt que de gazon sur les terrains. C'est nettement plus écolo, car ça nécessite moins d'arrosage ou d'entretien pour le conserver en santé.

J'aimerais qu'on encourage le compost dans le quartier. J'ai vu en République tchèque d'énormes bacs, environ 2 par petites rues, où les gens pouvaient aller porter leur compost. Un peu à l'image des jardins communautaires, on pourrait donc réserver des endroits où l'on pourrait aller porter son compost, particulièrement pour les gens qui habiteront dans des condos. Je pense que c'est un moyen simple d'encourager davantage le tri sélectif plutôt que le compost en solo sur Balconville ;)

Côté construction, la récupération des eaux de pluie, pour la toilette par exemple où les utilisations comme l'arrosage des plantes, me semble assez importante. On devrait aussi penser à installer systématiquement dans toutes les habitations des toilettes qui consomment moins d'eau et essayer le plus que possible de bâtir des habitations qui pourront être éclairées par la lumière du soleil et il sera possible de créer une bonne circulation d'air en ouvrant les fenêtres. Ce sont des trucs qui ne sont pas technos, mais qui améliorent beaucoup la qualité de vie et qui ne sont pas présents dans beaucoup de logements à Montréal.

Bien sûr, il faudra jouer l’équilibriste et construire en essayant de se rapprocher le plus possible de l'idéal écologique des normes LEED ou Novoclimat, tout en bâtissant des habitations relativement abordables (ce qui est loin d'être évident je suppose, mes connaissances étant plutôt limitées sur cet aspect..)

L'environnement est le domaine dont il est bon ton de parler et je crois qu'il faut être vigilant en voulant en faire plus que le voisin pour prouver sa conscience écologique (une sorte de syndrome du voisin gonflable écolo finalement). On peut construire un quartier à échelle humaine favorisant l'environnement en prenant des mesures simples dès le départ dans la conception même des bâtiments et des lieux communs (matériaux utilisés, planification des rues et espaces verts). Cela est selon moi un impondérable. Prendre quelque mesures déjà mieux intégrées par la population (plus de places au vélo, favoriser les déplacements à pied), encourager celles qui se montrent timidement (réutilisation des eaux de pluie, compostage) sont des initiatives vraiment intéressantes et permettent d'appliquer concrètement des idées dont on discute partout, mais qui au fond, ne sont appliquées présentement que par un très faible pourcentage de la population, faut-il le rappeler. Par contre, on pourrait laisser une place aux innovations écologiques, petites ou grandes, réalisables à court, moyen et long terme. Si on veut un quartier où les habitants s'impliquent, il pourrait y avoir une petite part '' work in progress'' écologique. Par exemple, pour un immeuble à condos, la ville pourrait encourager en donnant une subvention aux propriétaires qui décident de consacrer une part de leurs frais de condo à la réalisation d'un futur toit écologique. Ainsi, les toits ne seraient pas là depuis le début, mais les gens qui déménageraient dans le coin sauraient qu'il s'agit là d'un scénario possible. Ce faisant, ils seraient encouragés à y contribuer. L'énergie solaire pourrait aussi être mise à contribution, par exemple, pour les lampadaires sur certaines rues.

Pour conclure, je peux simplement dire que je suis très contente de voir que l'environnement est au coeur des priorités, et ce, dès les premiers balbutiements de ce projet prometteur.

paulsgagnon

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Registered: 03/10/08
Re: Environnement et développement durable
Posted: 3 nov. 2008 15:20   in response to: Vérolo in response to: Vérolo
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Bonjour,
Je voulais exprimer mon désaccord. Voir apparaître un vrai quartier vert sans voitures ferait de Montréal la première ville en Amérique (je crois) à porter une action concrète pour dénoncer son ras-le-bol à la dépendance de la voiture. Évidemment, l'infrastructure doit être présente pour desservir les résidents avec tous les services nécessaires de même qu'un stationnement sous terrain communautaire à proximité menant à une artère principale. Sans se lancer dans la construction d'une ville entièrement écologique comme à Masdar (Abu Dhabi), certaines villes (Strasbourg, France; Genève, Suisse) ont eux aussi un quartier à revitaliser en profondeur et sondent les citoyens sur la question de la voiture. À Amsterdam, le premier projet d’un quartier sans voitures s'est réalisé en 1996. Les élus ont annoncé : «Nous voulons créer un projet d’habitation sans automobiles et écologique. Seriez vous intéressés à y participer?» 6000 personnes ont répondu à l’appel. Aujourd'hui, Amsterdam est presque entièrement sans voiture. Enfin, nous pourrons toujours dire que pour nous les Québécois, c'est différent… on a l'hiver… mais simplement poser la question ne coûte pas très cher et nous pourrions être surpris de la réponse. Je connais déjà plusieurs personnes qui n'ont soit pas de voiture ou qui l'utilisent à peine. Pour terminer, voici une réalité cocasse; plusieurs villages et quartiers dans les villes en Europe ont été construit avant l'existence de la voiture. Aujourd'hui, ces endroits existent toujours et dans beaucoup de cas, les voitures y ont été interdites (centre de Strasbourg, quartier Antigone à Montpellier, Fribourg en Allemagne, etc.). Cette interdiction de la voiture n'a jamais eu d'impact négatif sur l'immobilier, au contraire...
Tiens! Une dernière cocasserie pour de vrai; Pendant l'été 2008, la rue Sainte-Catherine était interdite aux voitures entre Papineau et Berri. Les piétons étaient heureux et les commerçants aussi. L'augmentation de 40% des ventes a fait des jaloux. Les commerçants de l'autre côté (de Berri) de la rue Sainte-Catherine ont également réclamés l'interdiction aux voitures jusqu'à la rue De Bleury…. C'est contagieux!
Bonne journée et merci à tout le monde de faire vivre la discussion sur le sujet.

Citoyen vert

Posts: 14
Registered: 19/09/08
Re: Environnement et développement durable
Posted: 7 nov. 2008 12:19   in response to: paulsgagnon in response to: paulsgagnon
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Je pense que l’idée n’est pas de construire un quartier contre les voitures, mais bien de construire un quartier pour les transports actifs et collectifs. Dans un quartier axé sur ces autres modes de transport, on peut présumer que la plupart des résidents n’utiliseront leur voiture qu’à l’occasion. L’autopartage peut très bien servir dans ces situations et on sent alors moins le besoin d’avoir une voiture personnelle.

Bien sûr, certaines personnes voudront garder une voiture, donc on doit prévoir des places de stationnement. Toutefois, je crois que le nombre de places devrait être inférieur à ce qu’on retrouve dans les développements traditionnels. Si on fait des stationnements souterrains, il est réaliste d’envisager un quartier sans voiture où la plupart des rues seraient piétonnes et cyclistes. Les stationnements pourraient être accessibles par la périphérie du site : rue Bellechase, St-Denis, Rosemont/Van Horne/Marmier. Pour les visiteurs, on pourrait conserver des stationnements en périphérie le long de ces rues. Cette solution permettrait de créer un îlot sans voiture avec un peu de stationnement souterrain pour ceux qui utilisent leur voiture à l’occasion. Ces stationnements devraient également contenir des espaces pour Communauto et également des espaces pour ranger les vélos de façon sécuritaire et à l’abri des intempéries. Dans le futur, si des gens délaissent l’utilisation de la voiture personnelle, on pourra convertir des espaces de stationnement de voiture en stationnement pour vélo ou pour Communauto. Cette configuration a l’avantage de répondre aux besoins actuels tout en permettant une flexibilité dans le futur.

Il existe dans d’autres villes des quartiers sans voiture dont certains sont déjà construits et d’autres en planification. On parle beaucoup du quartier Vauban à Fribourg ou d'autres endroits en Europe, mais il existe aussi des initiatives au Canada, par exemple le Southeast False Creek à Vancouver. Dans ces quartiers, la voiture n’est pas complètement absente, mais sa place est réduite et l’espace libéré est utilisé pour rendre le milieu de vie plus agréable (espace public, verdure, rue piétonne, etc..). Ces quartiers sont très populaires et font la fierté de leurs habitants. Il n’existe pas de quartier à Montréal destiné aux gens qui n’ont pas de voiture ou qui l’utilisent peu. Personnellement, j’aimerais bien habiter dans un quartier comme ça, mais il n’y en a tout simplement pas à Montréal… Ça répondrait à un besoin qui n’est pas comblé actuellement. Montréal est prête pour ce genre de projet. La popularité de l’autopartage en témoigne, tout comme le succès de la piétonnisation de la rue Sainte-Catherine cet été.

Les discussions de ce forum nous permettent de conclure qu'il y a 3 types de résidents:

1. Les gens qui utilisent leur voiture tous les jours
2. Les gens qui utilisent leur voiture à l'ocasion
3. Les gens qui n'ont pas de voiture et qui utilisent l'autopartage à l'ocasion

Visiblement, si on se fie aux interventions sur ce site, un quartier vert s'adresse au deuxième et troisième groupe. La proposition d'un quartier sans voiture, tel que définit dans ce message, répond aux attentes de ces deux groupes. Cette proposition est très réaliste et tient compte de la situation à Montréal. Il est vrai que le terme "sans voiture" peut ne pas plaire à certaines personnes, peut-être existe-t-il un meilleur terme pour décrire ce dont on parle... Quelqu'un a une suggestion?

danielle17

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Registered: 10/11/08
Re: Environnement et développement durable
Posted: 10 nov. 2008 15:24   in response to: admin_rpp in response to: admin_rpp
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Un deuxième Bo01

Le quartier Bo01 de Malmö regorge de pratiques exemplaires dont le secteur Bellechasse pourrait s’inspirer. Dominique Laroche dans Le Devoir des 26 et 27 avril 2008, décrit ainsi les quartiers durables de Stockholm et de Malmö :

« À l'instar de plusieurs autres villes européennes du Nord, les villes suédoises de Stockholm et de Malmö ont inventé des quartiers urbains de forte densité dans lesquels la priorité en matière de mobilité est accordée aux piétons, aux cyclistes, aux marchettes, aux skateboards, aux vélos, bref à tout l'éventail des moyens de transport actifs.

Ces quartiers ont remis en question les infrastructures traditionnelles et ont inventé des infrastructures intelligentes et réduites qui permettent d'économiser l'eau potable, de contrôler en surface les eaux de ruissellement, de réduire le trafic lourd à l'intérieur du quartier, de transformer les déchets domestiques en énergie et de subvenir de façon centralisée aux besoins en chauffage, en climatisation et en électricité de tout un secteur en s'approvisionnant, dans le cas du quartier Bo01 à Malmö, à 100 % de sources renouvelables. »

Afin de parvenir à un tel résultat, un plan d’urbanisme bien orchestré ainsi que des règles strictes destinées aux promoteurs immobiliers ont été appliqués à la lettre.

Bien que du point de vue environnemental, le Bo01 soit exemplaire, nous croyons qu’il est possible de pousser plus loin la réflexion sur la composante sociale du développement durable. Vous trouverez ci-après des mesures que les membres du projet Coopolis estiment pertinentes pour la mise en place d’un quartier durable.


Dimension sociale

1. Prévoir l’emplacement de lieux communs pour la pratique d’activités communautaires : cueillette de paniers bios et cuisine collective, groupes d’achats, lieux de rencontre pour les groupes et associations, points de services aux citoyens, lieux intérieurs et extérieurs pour la pratique d’activités sportives, lieux pour la pratique et la diffusion d’activités culturelles.

2. Favoriser la mixité sociale par l’application de règles : pourcentage minimum de logements adaptés pour des personnes handicapées ou en perte d’autonomie, pour des personnes à faible revenu, pour des grands logements occupés par des familles avec enfants, etc.

3. Favoriser la démocratie et l’équité par la tenue d’assemblées participatives, en visant un maximum d’une personne adulte par pièce* et en maintenant les loyers à moins de 30 % du revenu du ménage*.

4. Privilégier une plus forte densité de population et mettre à la disposition des résidants du quartier des espaces verts où ils pourront se rassembler. Des places publiques à l’italienne, des parc et des jardins communautaires pourraient être aménagés.

5. Favoriser l’identification des résidants au quartier. Le quartier doit posséder des qualités propres et des particularités auxquelles ses résidants peuvent s’identifier. Contrairement aux quartiers de passage (centre-ville) ou dortoirs (banlieues), interchangeables, on doit se sentir partie prenante d’un quartier durable et avoir envie de s’y impliquer.

6. Assurer aux résidants une qualité de vie par la mise en place de lieux de promenade à pied, en vélo; et d’infrastructures communes, par exemple : garderie, infrastructures de jeux pour enfants, buanderie, bibliothèque; et la disponibilité de services en partage (type Communauto).

7. Privilégier le bien-être et le confort des résidants dans leurs logements : grandes fenêtres, ensoleillement (chauffage par énergie solaire passive), insonorisation; espaces communs pour favoriser une meilleure cohésion et les échanges.

8. Faire des toits des espaces «publics» (pas seulement destinés aux locataires des derniers étages) et en faire des espaces verts supplémentaires (toits verts extensifs ou intensifs).


Dimension environnementale

À l’échelle du quartier

1. Assurer les connexions en termes de transport en commun et de moyens de transport actifs (pistes cyclables, abris pour vélos, passerelle piétonnière pour traverser le chemin de fer, etc.).

2. Modérer le trafic et la vitesse à l’intérieur du quartier (zones à 30 km/h).*

3. Réduire les émissions de polluants.*

4. Aspirer à l’autonomie énergétique en produisant de l’énergie avec les déchets domestiques du quartier**, centraliser le chauffage et la climatisation (puits géothermiques, récupération de la chaleur dégagée par les commerces, industries et installations du quartier, autres sources renouvelables).**

5. Réduire le ruissellement de l’eau et favoriser son infiltration par la réduction des surfaces asphaltées et l’augmentation de la superficie d’infiltration (toits verts, parcs, recours à des pavés espacés, etc.).

6. Recycler et composter les matières résiduelles; fournir un lieu de compostage aux citoyens (et l’utiliser pour générer de l’énergie).

7. Favoriser la tenue des commerces par des résidants du quartier : moins de transport, emploi local, création d’un lien avec les voisins.


À l’échelle des bâtiments

1. Faire une analyse du cycle de vie des matériaux utilisés pour la construction des bâtiments, et préférer les matériaux ayant la plus faible empreinte écologique.

2. Aspirer à la réutilisation d‘éléments anciens et de structures existantes.

3. Viser les principes de construction LEED.

4. Réduire la consommation d’énergie par des mesures d’efficacité énergétique. Favoriser des moyens «low tech», simples et peu coûteux, qui peuvent être pris en charge par les résidants et ne nécessitent pas un recours systématique à des spécialistes extérieurs.

5. Éviter l‘usage de mousses synthétiques et de matériaux composites.*

6. N‘utiliser que peu ou pas de matières premières à disponibilité limitée.*


Dimension économique

1. Assurer l’accès à des commerces de proximité où l’on peut se rendre à pied : épicerie de quartier avec des produits locaux/québécois, boulangerie, boucherie, poissonnerie, quincaillerie, restaurants.

2. Favoriser la tenue de ces commerces par des résidants du quartier (implication locale, individus accessibles, acteurs dans la communauté).

3. Assurer la disponibilité de services permettant le télétravail (ex. Internet très haute vitesse).

4. Favoriser l’établissement d’entreprises susceptibles d’embaucher la main-d’œuvre locale, de contribuer au développement du quartier et de respecter les principes qui sous-tendent le réaménagement de ce quartier.

5. Mettre en commun des ressources : Communauto, entreprises d’économie sociale similaires pour le partage d’autres outils/appareils.

6. Mettre en place des coopératives de consommation (groupes d’achat), tant pour les commerces (bureaux : achat de papier, d’encre, de café, etc.) que pour les particuliers.

7. Favoriser l’agriculture soutenue par la communauté, tant au niveau des institutions que des particuliers (écoles jumelées à des fermes, points de cueillette de paniers de légumes).


Pistes de réflexion présentées par les membres actifs du projet Coopolis :
Nikolas Barry-Shaw, Caroline Dawson, Danielle Lavoie, Aude Maltais-Landry, Iphigénie Marcoux-Fortier, France Perras, Odile Rochon, François Tougas, Miguel Tremblay

* Idée tirée du Développement durable du quartier, Quatre quartiers pilotes
, résumant le Projet 2004 commun aux offices fédéraux de l‘énergie (OFEN), du développement territorial (ARE), du logement (OFL) à Novatlantis, Suisse.

** Idée tirée du document de présentation du projet Bo01, Västra Hammen. The Bo01-area. A city for people and the environment.

Citoyen vert

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Registered: 19/09/08
Re: Environnement et développement durable
Posted: 10 nov. 2008 21:40   in response to: danielle17 in response to: danielle17
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C'est vrai que l'énergie solaire est un élément important, je me permet de développer un peu plus ce point:

Jusqu'à maintenant, on a parlé que très peu d’énergie solaire probablement à cause du coût élevé des panneaux photovoltaïques. Toutefois, le coût de ces panneaux est appelé à diminuer dans le futur, à mesure que la technologie se développera. Ce serait une bonne idée de prévoir le filage à travers les nouveaux bâtiments, de sorte à ce qu'on puisse installer des panneaux solaires plus tard (ce qu'on appelle "zero energy ready"). Le coût du filage est négligeable lors de la construction, toutefois, il peut être compliqué de l’installer une fois le bâtiment construit.

De plus, je crois que le chauffage solaire de l’eau, faisant appel à une technologie plus abordable que les panneaux photovoltaïques, pourrait être envisageable dès maintenant sans engendrer de surcoûts démesurés.

L’énergie solaire passive quant à elle ne doit pas être négligée. C’est un apport d’énergie important accessible gratuitement! Il suffit d’orienter les bâtiments et la fenestration adéquatement pour réduire la facture de chauffage. C'est tout simple! Malheureusement, l’emplacement des rues est trop souvent choisi sans tenir compte de l’ensoleillement maximal pour les bâtiments... Si on opte pour un quartier sans voitures, on se libère en quelque sorte de la contrainte des rues existantes. On peut donc orienter de façon optimale les nouvelles constructions sur le site de manière à bénéficier de l’ensoleillement maximal. Il est facile ensuite de positionner des passages piétonniers et cyclistes (moins contraignants que des rues destinées aux voitures).

Un dernier point: il faut s'assurer que les règlements de la ville n'empêchent pas de faire des toits capables d'accueillir des panneaux solaires bien orientés, j'ai déjà lu quelque part que ce fut un problème par le passé dans d'autres projets...

Pour ceux qui doute encore du potentiel de l’énergie solaire au Québec, sachez que l’ensoleillement y est très favorable, plus qu’en Allemagne par exemple où cette technologie est pourtant déjà répandue.

julien

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Re: Environnement et développement durable
Posted: 15 nov. 2008 15:19   in response to: stephanie thibo... in response to: stephanie thibo...
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Bonjour

Je suis tout a fait d'accord avec vous: donnez nous des arbres et pas seulement des feuillus. Il est temps de penser aux conifères. Nous vivons dans une ville nordique. Les sapins et les pins sont tellement beaux en été tout comme en hiver !. J'ai vraiment le goût de vivre dans un secteur vert !.

un gars de Rosemont Petite Patrie depuis sa naissance ...aussi !

Merci

ama

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Re: Environnement et développement durable
Posted: 19 nov. 2008 07:40   in response to: admin_rpp in response to: admin_rpp
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Je demeure dans le Mile-End, soit juste au sud du projet Bellechasse. C'est pourquoi je suis si intéressée à voir ce qu'il adviendra de l'échangeur Van Horne et souhaite vivement que des espaces verts y soient créés car il y en a très peu dans notre secteur.

Je suis cependant très déçue qu'une assemblée d'information soit prévue le 26 novembre alors qu'au Mile End, il y a une assemblée le même soir, concernant le développement McGuire, situé tout près de votre arrondissement. De plus, le comité exécutif devait adopter, hier soir, l'achat de trois lots appartenant au CN et situés au sud de la voie ferrée et du viaduc Van Horne. On prévoit y regrouper les ateliers municipaux: pas d'espaces verts dans ce secteur névralgique.

J'apprécie évidement la consultation mais j'aimerais que la concertation soit mise à profit afin d'avoir une vision d'ensemble d'un secteur. Et de grâce, avant les fusions, les villes nous séparaient, ne laissont pas les arrondissements faire la même chose maintenant.

Anne-Marie Allaire


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